Comment recruter un Data Analyst en 2025 – Le guide complet

Temps de lecture : 15 min

Comment recruter un Data Analyst en 2025 – Le guide complet

Pourquoi recruter un Data Analyst en 2025 ?

Un rôle stratégique face à l’explosion des données

En 2025, les entreprises sont submergées de données et le Data Analyst s’impose comme un profil clé pour les transformer en informations stratégiques. Ce spécialiste de l’analyse convertit des chiffres bruts en insights exploitables qui guident les décisions d’entreprise et améliorent la performance. 

Une valeur renforcée à l’ère de l’IA

Alors que l’intelligence artificielle automatise certaines tâches, elle ne remplace pas le Data Analyst au contraire, 87 % des analystes se sentent plus utiles stratégiquement que jamais à l’ère de l’AI. Le rôle évolue, mais reste indispensable pour créer de la valeur à partir des données.

Un marché en forte demande

En février 2025, plus de 11 000 offres d’emploi dans la Data étaient à pourvoir en France. Les Data Analysts figurent ainsi parmi les profils data les plus recherchés, aux côtés des Data Engineers et Data Scientists

Pour l’entreprise, recruter un Data Analyst compétent représente un enjeu business majeur : il peut révéler des tendances cachées, optimiser les stratégies marketing, affiner le pilotage financier, ou encore améliorer l’expérience client grâce aux faits. 

Des impacts concrets sur le business

Par exemple, dans l’e-commerce, un Data Analyst a identifié que 70 % des visiteurs abandonnaient leur panier et a proposé des améliorations UX, permettant d’augmenter le taux de conversion de 15 %.

Ce type d’impact concret illustre pourquoi investir dans un tel talent est devenu incontournable.

Data Analyst, Data Scientist, Data Engineer : quelles différences ?

Avant de lancer le recrutement, assurez-vous de bien définir le besoin : recherche-t-on un Data Analyst, un Data Scientist ou un Data Engineer ? Ces métiers de la data sont complémentaires mais distincts.

Le rôle du Data Analyst

Son terrain de jeu est la business intelligence et l’analyse exploratoire. Il se concentre sur l’exploitation des données existantes pour dégager des tendances et recommandations stratégiques utiles aux équipes métier (marketing, finance, produit…). Tel un détective numérique, il scrute les bases de données, produit des tableaux de bord, et présente des rapports clairs aux décideurs. Ses compétences clés incluent la maîtrise de SQL, Excel, outils de visualisation (Tableau, Power BI), de solides bases en statistique, et une bonne communication pour vulgariser les résultats.

Le rôle du Data Scientist

Plus tourné vers la prédiction et l’algorithmique, il traite des problématiques complexes nécessitant des modèles de machine learning et d’IA. Il conçoit des algorithmes pour anticiper les tendances et apporter un avantage compétitif. Excellent programmeur (Python) et mathématicien, il teste des modèles prédictifs, souvent sur des données massives. Là où le Data Analyst fournit des analyses descriptives, le Data Scientist crée des modèles prédictifs avancés par exemple, un data scientist chez Netflix développe les algorithmes de recommandation de films personnalisés.

Le rôle du Data Engineer

Il est le constructeur de l’infrastructure data. Spécialiste des bases de données et pipelines, il conçoit et maintient les systèmes permettant de stocker, transformer et rendre disponibles les données pour les analystes et data scientists. Ses compétences sont très techniques : maîtrise des bases SQL/NoSQL, des langages comme Python/Java/Scala, des outils ETL (Talend, Informatica) et des plateformes Cloud (AWS, GCP, Azure). En somme, le Data Engineer crée l’autoroute de la donnée que le Data Analyst emprunte pour ses analyses.

Résumé des différences clés :

CRITÈRE DATA ANALYST
(ANALYSTE DE DONNÉES)
DATA SCIENTIST
(SCIENTIFIQUE DES DONNÉES)
DATA ENGINEER
(INGÉNIEUR DATA)
OBJECTIF PRINCIPAL Analyser les données existantes et fournir des insights pour guider les décisions. Concevoir des modèles prédictifs et algorithmes d’IA avancés. Construire l’architecture et les pipelines pour collecter et traiter la donnée.
COMPÉTENCES CLÉS SQL, Excel, Tableau/Power BI, statistique, communication. Python, maths avancées, machine learning, IA. Bases de données SQL/NoSQL, Python/Java (Spark, Hadoop), outils ETL, cloud.
PRODUCTION Dashboards, rapports, analyses descriptives. Modèles prédictifs, analyses exploratoires complexes. Data lakes/warehouses, pipelines de données fiables.
INTERLOCUTEURS Directions métier (marketing, finance…), management. R&D, innovation, directions cherchant à innover via la data. Équipes Data (DA/DS), DSI, architectes techniques.

Erreur à éviter : Ne pas faire l’amalgame entre Data Analyst et Data Scientist. Bien que liés, ces deux métiers n’ont pas le même périmètre « le Data Analyst déduit des tendances à partir de données analysées, alors que le Data Scientist construit des modèles d’analyse prédictive »

De même, n’attendez pas d’un Data Analyst qu’il construise de zéro une infrastructure big data, rôle propre à l’ingénieur data. Clarifiez le périmètre exact du poste dès le départ pour attirer le bon profil.

 

Définir le poste : la fiche de poste Data Analyst

Une fiche de poste précise et attractive est la première étape d’un recrutement réussi. Commencez par décrire clairement les missions du Data Analyst dans votre contexte. 

Missions typiques d’un Data Analyst

En général, ce professionnel devra, par exemple, collecter et nettoyer des données, réaliser des analyses statistiques, concevoir des tableaux de bord, et présenter les résultats aux équipes métier. Identifiez les domaines d’intervention (marketing, finance, opérations…) afin que le candidat se projette sur des cas concrets.

Compétences techniques clés

Listez ensuite les compétences et outils requis. En 2025, les incontournables restent SQL et Python pour manipuler les données, ainsi que les outils de BI comme Tableau, Power BI ou des solutions cloud (BigQuery, DataStudio…). La maîtrise d’Excel avancé est toujours appréciée (41 % des offres mentionnent Excel dans les compétences requises). 

Compétences transverses

N’oubliez pas les compétences en statistiques et une bonne compréhension business. Selon votre stack technique, précisez si la connaissance de certains outils est un plus (ex : Dataiku, AWS ou Azure sont de plus en plus demandés). Par ailleurs, la communication et la pédagogie doivent apparaître dans la fiche de poste : un bon Data Analyst sait vulgariser ses analyses pour des non-spécialistes.

Profil et parcours possibles

Côté profil, indiquez le niveau d’expérience souhaité (junior, confirmé, senior) et les diplômes ou formations envisageables. Beaucoup de Data Analysts ont un Bac+5 en statistiques, informatique ou école de commerce spécialisation data, mais certains sont issus de formations accélérées (bootcamps) ou de reconversion. 

Erreurs à éviter dans la fiche de poste

Restez ouvert sur le parcours tant que les compétences pratiques sont là. Vous pouvez également mentionner les perspectives d’évolution qu’offre le poste (ex : possibilité d’évoluer vers un rôle de Lead Analyst ou Data Scientist à terme), pour rendre l’offre attractive.

Erreurs à éviter :

  • Rédiger un profil « mouton à cinq pattes ». Évitez de cumuler les exigences de plusieurs métiers en un. Par exemple, ne demandez pas au candidat d’être simultanément expert en data engineering, data science et analyse BI les talents data sont souvent spécialisés, et un descriptif trop fourre-tout fera fuir les bons candidats. Choisissez les compétences vraiment essentielles pour le poste.

 

  • Exiger une expérience irréaliste. Ne réclamez pas “10 ans d’expérience” sur un outil apparu il y a 3 ans. Les technologies évoluent vite dans la data, privilégiez la qualité des projets réalisés plutôt que le nombre d’années. Un candidat junior très compétent sur vos outils peut souvent monter en puissance rapidement.

 

  • Description trop vague ou générique. Personnalisez la fiche de poste à votre entreprise (secteur, enjeux spécifiques). Un Data Analyst dans la retail n’aura pas exactement le même quotidien que dans une fintech attirez les candidats en donnant du contexte (taille de l’équipe data, types de projets, stack technique, etc.).

Astuce : n’hésitez pas à consulter notre fiche métier Data Analyst pour une présentation détaillée des missions et compétences typiques du poste. Cela peut vous aider à affiner votre fiche de poste et à utiliser les bons mots-clés (important aussi pour la visibilité de votre offre en ligne).

 

Stratégie de sourcing : où et comment trouver des candidats ?

Rédiger et publier une offre ne suffit pas toujours pour attirer un Data Analyst de talent, surtout en 2025 où la concurrence est rude. Il faut adopter une stratégie de sourcing proactive et multi-canale.

  • Plateformes d’emploi et réseaux professionnels : Diffusez l’annonce sur les job boards généralistes et spécialisés (LinkedIn, Welcome to the Jungle, Indeed, etc.), ainsi que sur LinkedIn qui est incontournable en recrutement IT (92 % des recruteurs IT utilisent LinkedIn pour identifier des candidats). Sur LinkedIn, utilisez les mots-clés data analyst, business intelligence, etc., et activez votre réseau pour relayer l’offre.

 

  • Communautés et événements Data : Les bons Data Analysts se retrouvent souvent sur des communautés en ligne (Slack/Discord data, Kaggle, Github) ou des meetups et conférences data. Participez à ces événements ou partagez l’opportunité via ces canaux pour toucher des passionnés déjà en veille.

 

  • Candidathèque interne et cooptation : Pensez aux talents déjà dans votre écosystème. Peut-être qu’un employé d’un autre service a suivi une formation en data analysis ? Ou qu’un membre de votre réseau peut recommander quelqu’un (la cooptation fonctionne bien dans ces métiers pénuriques).

 

  • Cabinets de recrutement spécialisés : Si le profil recherché est pointu ou si vous gagnez du temps, faire appel à un cabinet spécialisé en recrutement Tech/Data peut s’avérer payant. Des partenaires comme Lity, experts du recrutement de profils data, disposent de viviers de candidats qualifiés et savent évaluer finement leurs compétences. Cela permet d’atteindre des candidats « cachés » qui ne sont pas activement en recherche mais pourraient être ouverts à une belle opportunité.

Vous cherchez un Data Analyst rapidement ?
Nos experts en recrutement Data trouvent le bon profil en quelques jours grâce à notre vivier de candidats qualifiés.

Trouver mon Data Analyst maintenant

 

Pour maximiser vos chances, soignez également votre marque employeur auprès de la communauté data. Un Data Analyst expérimenté sera sensible à la culture data de l’entreprise : mettez en avant vos projets data, la stack technologique moderne, la possibilité de télétravail (au moins 2 jours/semaine, aujourd’hui assez incontournable), et l’ambiance de votre équipe.

Montrez ce que le candidat a à gagner en vous rejoignant (défis techniques, formation continue, évolution de carrière…).

Erreurs à éviter : attendre passivement que les candidats viennent à vous. 

Dans la tech, ce sont souvent les entreprises qui doivent démarcher les meilleurs profils une pénurie de talents conjuguée à la forte demande renverse le rapport de force.

N’hésitez pas à “chasser” des profils pertinents sur LinkedIn ou via un cabinet, et à personnaliser vos messages d’approche.

Autre erreur : se limiter à un seul canal de diffusion. Multipliez les points de contact (annonces, réseau, chasse, écoles, forums) pour ne pas passer à côté de la perle rare. 

Enfin, ne négligez pas la qualité de l’offre d’emploi elle-même : un intitulé obscur ou une annonce truffée de jargon incompris pourrait décourager les candidats non spécialistes RH (ex : évitez les titres trop vagues “Analyste Big Data BI Digital… clarifiez le rôle).

 

Trier les candidatures et présélectionner les meilleurs profils

Une fois les CV reçus, l’étape de screening est cruciale pour identifier rapidement les candidats à haut potentiel. Voici quelques critères et conseils pour bien évaluer les candidatures de Data Analysts :

  • Expérience et réalisations : Analysez les expériences professionnelles en cherchant des indications d’analyses de données réussies. Par exemple, un CV mentionnant “Mise en place d’un dashboard BI suivi par 3 départements” ou “Optimisation du taux de conversion de 10 % via analyse des données web” est très parlant. Cherchez des résultats quantifiés gage d’impact business. Pour les profils juniors, regardez les projets académiques ou personnels (projets Kaggle, dataviz publiées, etc.) qui montrent l’initiative du candidat.

 

  • Compétences techniques : Vérifiez la maîtrise des outils clés. Un bon candidat mentionnera généralement SQL (et éventuellement des bases de données particulières), un langage comme Python ou R, des outils de data viz (Tableau, PowerBI) et Excel. S’il y a des technologies précises dans votre stack (ex : Google Analytics, Snowflake, dbt…), voyez si elles apparaissent. Astuce : ne rejetez pas trop vite un CV qui n’a pas exactement la techno que vous utilisez – quelqu’un solide en SQL sur Oracle saura s’adapter à PostgreSQL par exemple. Concentrez-vous sur la capacité d’apprentissage démontrée.

 

  • Formation et certifications : La présence d’un diplôme en statistiques, data science ou informatique est un plus, mais de nombreux Data Analysts sont issus d’écoles de commerce ou d’ingénieur généralistes complétées par des formations courtes en data. Des certifications (Google Data Analytics, Microsoft Data Analyst, etc.) montrent une démarche proactive de montée en compétences. Ne filtrez pas uniquement sur l’école ou le diplôme : les autodidactes avec un portfolio de projets concrets peuvent être tout aussi performants.

 

  • Qualités transverses : Tâchez d’identifier à travers le CV ou la lettre de motivation des indices de pédagogie, de curiosité, et de résolution de problèmes. Par exemple, un candidat qui mentionne avoir formé des utilisateurs à un nouvel outil, ou qui tient un blog data, révèle des soft skills précieux (communication, vulgarisation, passion pour la data). Ces qualités feront la différence pour un Data Analyst amené à travailler en équipe et à convaincre des non-experts.

Pendant la présélection, un échange téléphonique rapide peut être utile pour clarifier des points du CV et jauger la motivation. Profitez-en pour poser 2-3 questions ciblées (« Quelle réalisation dont vous êtes le plus fier en analyse de données ? », « Quel outil utilisez-vous le plus au quotidien et pourquoi ? »). Ce pré-entretien filtre les CV gonflés et confirme l’adéquation du candidat avant d’investir du temps dans un entretien approfondi.

Erreurs à éviter :

  • Se focaliser uniquement sur le pedigree. Une grande école ou un nom prestigieux sur un CV ne garantit pas que le candidat saura manipuler vos données. À l’inverse, un profil atypique ne venant pas du sérail mais montrant des projets data solides mérite considération. Évaluez la compétence réelle plus que le prestige.

 

  • Ignorer le portefeuille de projets. De plus en plus de Data Analysts présentent des projets personnels (sur GitHub, Kaggle, blog). Ne pas y jeter un œil serait se priver d’un aperçu concret de leurs compétences techniques et de leur démarche analytique.

 

  • Faire le tri sans comprendre la techno. Si le recruteur RH n’est pas familier avec certains outils mentionnés, il est utile de se faire accompagner d’un expert interne (un data analyst de l’équipe, un data engineer…) pour lire les CV techniques. Cela évite de passer à côté d’un bon profil à cause d’une incompréhension ou, inversement, de se laisser impressionner par des mots-clés sans contexte.

 

Réussir l’entretien d’embauche d’un Data Analyst

L’entretien est l’occasion de vérifier concrètement les compétences du candidat et son adéquation à votre entreprise. Il doit comporter une évaluation technique et une discussion sur les aspects comportementaux et la vision du candidat.

Intégrer un cas pratique ou test technique

Il est fortement recommandé d’intégrer un exercice d’analyse de données dans le processus. Par exemple, fournir au candidat un jeu de données (anonymisé) proche de votre domaine et lui demander d’en extraire quelques insights, puis de présenter ses conclusions en 1 ou 2 slides. Ce cas pratique teste à la fois la compétence technique (maîtrise d’Excel/SQL/Python, rigueur analytique) et la capacité à communiquer les résultats de façon pédagogique. Vous pouvez aussi poser quelques questions techniques en direct : « Comment feriez-vous pour identifier les produits les moins rentables ? » ou « Expliquez-moi en termes simples une analyse complexe que vous avez réalisée ». L’objectif n’est pas de piéger, mais de voir la logique de raisonnement et la clarté des explications du candidat.

Explorer l’expérience passée et les mises en situation

Orientez l’entretien sur les réalisations passées du candidat. Demandez-lui de détailler un projet data significatif sur son CV : Quelles données, quels outils, quels défis ? Quel impact concret sur l’entreprise ? S’il a par exemple automatisé un reporting hebdomadaire, qu’a-t-il mis en place exactement et quel gain de temps obtenu. Vous pouvez aussi proposer des scénarios : « Votre manager vous demande une analyse urgente avec des données incomplètes, comment réagissez-vous ? ». Cherchez à évaluer son esprit critique, sa priorisation et son autonomie face aux imprévus.

Vérifier l’adéquation culturelle et la motivation

Un bon Data Analyst doit s’intégrer dans vos équipes métier. Sondez son intérêt pour votre secteur d’activité (a-t-il déjà travaillé ou étudié des données similaires ?), sa manière de collaborer (habitude de travailler en mode projet agile, avec des marketeurs, des financiers ?).

Vérifiez qu’il pose des questions un candidat curieux de vos défis data, c’est bon signe. Parlez aussi de ses perspectives : « Où vous voyez-vous dans 3 ans ? » pour voir s’il a l’ambition d’évoluer (vers du management, de la data science…) et si cela colle avec ce que vous pouvez offrir.

Impliquer les bons interlocuteurs

Idéalement, l’entretien technique devrait impliquer un expert data interne. Si vous avez déjà un Data Analyst senior ou un Data Scientist, faites-le participer pour pousser la discussion technique et évaluer le niveau. En parallèle, un manager métier (ex: responsable marketing) peut être présent pour apprécier la communication et la compréhension business du candidat. Cette combinaison permet une évaluation complète (technique + fonctionnelle). De plus, impliquer un futur collègue dans le recrutement aide à convaincre le candidat de l’intérêt du poste et donne une image positive (entreprise collaborative).

Erreurs à éviter

  • Se limiter aux questions théoriques. Demander “Qu’est-ce qu’une boucle for en Python ?” ou de réciter la définition d’une variance a peu de valeur. Privilégiez les mises en situation pratiques et les questions sur expériences réelles. Cela évite l’effet “par cœur” et distingue ceux qui savent appliquer leurs connaissances.

 

  • Sous-estimer la partie communication. Certains recruteurs techniques ne testent que la compétence brute en codage/SQL et oublient qu’un Data Analyst doit s’exprimer clairement auprès des non-tech. Ne faites pas l’impasse sur la restitution orale du cas pratique, ou des questions du type « Comment expliqueriez-vous à un commercial ce qu’est une régression linéaire ? ».

 

  • Un processus trop long ou confus. N’alourdissez pas inutilement le parcours candidat (par exemple 5 tours d’entretiens espacés d’un mois). Les Data Analysts qualifiés ont souvent plusieurs opportunités en parallèle. Un processus fluide et réactif vous donnera un avantage pour sécuriser le candidat. De plus, annoncez clairement les étapes dès le départ pour éviter tout malentendu.

Proposer un package attractif et convaincre le candidat

Après avoir identifié le bon candidat, l’étape finale est de le faire venir à bord. Le marché étant compétitif, soignez votre proposition d’embauche pour qu’elle se démarque.

Se positionner sur un salaire compétitif

Rémunération : Informez-vous sur les salaires pratiqués en 2025 pour être aligné au marché. Les métiers de la Data font partie des mieux rémunérés parmi les cadres en France le salaire médian d’un Data Analyst avoisine 50 000 €. Plus précisément, voici une fourchette annuelle des salaires bruts observés pour les Data Analysts :

PROFIL DE DATA ANALYST SALAIRE ANNUEL BRUT (ESTIMATION 2025)
JUNIOR (0–2 ANS EXP.) 40 à 55 k€ par an
CONFIRMÉ (3–5 ANS EXP.) 55 à 75 k€ par an
SENIOR / LEAD (>5 ANS EXP.) 75 à 95 k€ par an

Ces fourchettes varient selon la localisation (Paris tend vers le haut de la fourchette), le secteur (banque vs start-up) et la taille de l’entreprise. 

À cela peuvent s’ajouter des bonus (intéressement, variable sur objectifs) surtout dans les grands groupes ou le conseil. Assurez-vous d’être cohérent avec le profil et l’expertise du candidat : sous-évaluer un expert data risque de le voir accepter une autre offre. 

En 2025, on constate d’ailleurs une augmentation des salaires liée à la forte demande en analytique (aux États-Unis, le salaire moyen des data analysts a bondi, signe d’un marché sous tension).

Miser sur les avantages complémentaires

Autres leviers d’attraction : Le salaire n’est pas le seul critère pour ces profils. Mettez en avant l’ensemble du package et de l’environnement de travail : possibilités de télétravail (beaucoup y tiennent), horaires flexibles, tickets restaurant, RTT… Soulignez les perspectives d’évolution (passer Senior, Lead Data Analyst, Data Scientist…), la formation continue (certifications, conférences) et la qualité du matériel et des données mises à disposition. Un Data Analyst sera sensible à la modernité de votre stack (outils à jour, infrastructure cloud ou data warehouse moderne, etc.). 

Mettre en avant les perspectives et défis

Par exemple, “vous aurez l’opportunité de mettre en place la première plateforme BI from scratch” ou “de travailler sur des données volumineuses issues de millions d’utilisateurs”. Montrez-lui qu’il aura un impact réel et pourra progresser.

Lorsque vous faites l’offre, restez réactif et à l’écoute. Si le candidat soulève des questions ou négocie certains aspects (rémunération, titre de poste, remote…), essayez de trouver un terrain d’entente rapidement. N’oubliez pas que les meilleurs éléments ont souvent plusieurs options : un délai de quelques jours de trop ou une impression de rigidité pourraient le faire filer. Exemple : Si votre grille salariale bloque une augmentation, proposez un recalibrage après 6 mois en fonction des résultats, ou offrez une formation souhaitée en compensation soyez créatif dans la mesure du possible.

Erreurs à éviter :

  • Faire une offre “à minima”. Proposer un package inférieur au marché en se disant que « la marque suffit à attirer » serait une erreur. Les Data Analysts comparent activement les salaires et avantages. Soyez juste et compétitif, ou à défaut transparent sur les contreparties (par ex. un environnement très formateur qui compense une rémunération initiale un peu en dessous).

 

  • Négliger l’aspect humain durant la conclusion. Certaines entreprises, une fois le choix fait, tardent à reprendre contact ou envoient juste un contrat par email. Au contraire, continuez de “courteriser” le candidat jusqu’au bout : appelez-le pour lui exprimer votre enthousiasme à l’idée de le voir rejoindre l’équipe, proposez-lui d’échanger avec un futur collègue pour répondre à ses ultimes questions… Cette attention peut faire pencher la balance en votre faveur.

 

  • Oublier l’onboarding. Le recrutement ne s’arrête pas à la signature. Une intégration bâclée (poste de travail non prêt, pas de plan d’onboarding, objectif flou la première semaine) peut décevoir un nouveau Data Analyst et remettre en cause sa venue. Préparez dès l’offre acceptée un programme d’accueil : accès aux données, présentation aux équipes clés, mentor référent, premiers projets cadrés. Un candidat convaincu par l’offre mais mal accueilli pourrait vite être recontacté par d’autres recruteurs… et partir.

Structurer une équipe Data autour du Data Analyst

Recruter un Data Analyst s’inscrit souvent dans une démarche plus large de construction d’une équipe data. Pour tirer le meilleur de votre nouvelle recrue, pensez à la place qu’il occupera dans l’organisation et aux interactions avec les autres rôles.

Dans une petite entreprise ou une première embauche data, le Data Analyst sera un peu le couteau-suisse de la donnée. Mais attention à ne pas le laisser isolé : identifiez dès le départ ses principaux “clients internes”. 

Par exemple, s’il rejoint l’équipe marketing, assurez-vous que le Product Manager ou le responsable marketing implique bien le Data Analyst dans la définition des KPIs et des besoins analytiques. Un Data Analyst efficace travaille main dans la main avec le métier pour comprendre les problématiques business à résoudre.

À mesure que votre équipe Data s’étoffe, clarifiez les rôles de chacun pour une collaboration fluide :

  • Data Analyst : interlocuteur des équipes métier, il formule des analyses pour répondre aux questions business du quotidien.

 

  • Data Engineer : il fournit au Data Analyst un environnement de données fiable et à jour. Par exemple, il développera les pipelines d’alimentation du data warehouse, afin que le Data Analyst n’ait pas à se soucier de la qualité ou disponibilité des données brutes. Astuce : planifiez des points réguliers entre analystes et engineers l’échange permettra de prioriser les améliorations de données à apporter (un champ manquant, une table à optimiser pour les requêtes…).

 

  • Data Scientist : si vous en avez, son rôle est plus exploratoire (modèles prédictifs, POC d’algorithmes). Il peut collaborer avec le Data Analyst en aval de ses analyses. Par exemple, si l’analyste a mis en évidence des segments de clients à fort potentiel, un Data Scientist pourrait creuser via un modèle de machine learning pour prédire le comportement de ces clients. Veillez à la complémentarité : le Data Scientist exploite souvent les pipelines du Data Engineer et les retours du Data Analyst sur la réalité métier pour orienter ses modèles.

Choisir le bon modèle organisationnel

Pour structurer efficacement l’équipe, il est important de définir qui coordonne la fonction data. Certaines entreprises nomment un Head of Data ou Analytics Manager dès qu’elles ont 2-3 personnes dédiées à la data. D’autres intègrent le Data Analyst directement dans une équipe métier (ex : rattaché à la direction financière). 

Chaque modèle a ses avantages : une équipe data centralisée permet de mutualiser les compétences, tandis qu’un analyste intégré aux métiers assure une meilleure connaissance du terrain. 

Favoriser la montée en compétence

Réfléchissez à l’organisation cible qui servira le mieux vos objectifs : si la culture data est naissante, un Data Analyst rattaché à un sponsor (ex: CFO ou CMO) peut gagner en impact rapidement auprès de ce décideur. Si vous prévoyez de recruter plusieurs profils data, une équipe dédiée avec un lead data permettra de structurer les process, outils et priorités globales.

Enfin, n’oubliez pas la formation continue et l’entraide au sein de l’équipe. Encouragez votre Data Analyst à partager ses tableaux de bord avec les autres, à documenter ses analyses, et offrez-lui la possibilité de se former sur de nouveaux outils (par exemple se familiariser avec un outil de data visualisation plus avancé, ou des bases en data engineering pour mieux comprendre le travail amont). Une équipe data performante est souvent celle où chaque rôle comprend les contributions des autres et où l’on évite les silos.

Éviter les erreurs

  • Attendre qu’un Data Analyst “fasse tout seul le miracle data”. Sans infrastructure adéquate ni soutien, il risque de perdre un temps fou en nettoyage de données ou extraction fastidieuse, au lieu de se concentrer sur l’analyse de valeur. Investissez dans un minimum d’outils et d’accompagnement technique (par exemple, donnez-lui accès à un data warehouse, aux bonnes sources, et pourquoi pas le soutien ponctuel d’un développeur).

 

  • Confusion des rôles dans l’équipe. Si vous avez plusieurs profils data, définissez clairement les domaines de chacun pour éviter les doublons ou, inversement, des tâches oubliées. Par exemple, ne laissez pas un Data Analyst dériver vers du développement de pipeline parce que personne n’est en poste sur la partie Data Engineering au besoin, envisagez de recruter un Data Engineer en complément, ou de faire appel à une prestation externe pour cette partie.

 

  • Manque de communication avec les métiers. Un Data Analyst doit s’imprégner des enjeux business. S’il reste cloisonné à produire des rapports sans échange régulier avec les opérationnels, ses analyses risquent de manquer de pertinence ou d’impact. Facilitez les interactions (participation aux réunions d’équipe, aux comités projet, etc.) pour ancrer la data dans les décisions quotidiennes.

Recruter un Data Analyst freelance ou externaliser : quelle option choisir ?

Parfois, au lieu d’un recrutement en CDI, vous pourriez envisager de faire appel à un freelance ou à une société externe pour vos besoins en analyse de données. Cette option a ses avantages, mais doit être utilisée dans les bons contextes.

Quand opter pour un freelance/externe :

  • Besoin ponctuel ou projet court-terme : Vous avez un projet spécifique (par ex. audit de données, mise en place d’un dashboard sur un trimestre) et pas nécessairement besoin d’un analyste à plein temps sur la durée. Un consultant data ou freelance peut apporter son expertise rapidement et délivrer le livrable attendu, sans engagement long.

 

  • Expertise très pointue manquante en interne : Si le projet requiert une compétence rare (ex : analyse prédictive avancée, expertise sur un outil particulier) que vous n’avez pas en interne, un prestataire spécialisé peut combler le besoin plus efficacement qu’un recrutement (et vous éviter de recruter un CDI surqualifié que vous n’auriez pas de quoi occuper ensuite).

 

  • Délai de recrutement trop long : Sur un marché tendu, recruter un Data Analyst peut prendre plusieurs mois. Si votre enjeu business est immédiat, un freelance peut intervenir en attendant de trouver la perle rare en interne.

 

Ce qu’il faut considérer :

  • Les coûts d’un freelance sont en général plus élevés à la journée qu’un salarié (environ 500–800€ / jour pour un Data Analyst expérimenté en France, variable selon expertise et région). Sur le court terme, cela reste souvent rentable vs. un CDI qu’il faudrait former et salarier même après le projet.

 

  • La disponibilité et l’intégration : un freelance travaille pour vous sur une période définie, mais n’est pas immergé dans l’entreprise sur le long terme. Il faudra veiller à bien briefer le contexte métier pour qu’il soit efficace rapidement. De même, anticipez le transfert de compétences en fin de mission : par exemple, demander au consultant de former quelqu’un en interne sur les tableaux de bord créés, ou de documenter ses travaux.

 

  • La confidentialité et la connaissance métier : un interne développera une connaissance fine de vos données et de votre culture d’entreprise, là où un externe restera plus en surface. Si vos données sont sensibles, assurez-vous de choisir un prestataire de confiance avec clauses de confidentialité. Sur du long terme, internaliser la fonction analytique renforce votre intelligence collective car le savoir-faire reste dans l’entreprise.

 

Conclusion : Faire appel à un freelance ou externaliser peut être judicieux pour démarrer rapidement un projet data ou pallier un manque temporaire. 

Cependant, si l’analyse de données est un enjeu récurrent et stratégique, il est généralement recommandé de construire une équipe data en interne sur la durée, pour capitaliser sur la connaissance accumulée. 

Une approche mixte est possible : par exemple, recruter un Data Analyst interne pour le long terme, et compléter ponctuellement par un freelance sur des projets nécessitant un renfort ou une compétence additionnelle.

Parlons de votre projet Data
Que vous ayez besoin d’un Data Analyst, Data Engineer ou Data Scientist, nous vous accompagnons pour définir le poste, sourcer les bons profils et sécuriser le recrutement.

Conclusion : un recrutement stratégique à soigner de A à Z

Les étapes clés pour réussir

Recruter un Data Analyst en 2025 est un investissement stratégique pour toute entreprise souhaitant exploiter au mieux la richesse de ses données. 

Ce processus requiert du temps et de la préparation : bien définir le poste et les compétences clés, approcher les candidats sur un marché compétitif, évaluer finement leurs aptitudes techniques et leur fit culturel, puis les convaincre avec une proposition attractive et une intégration réussie. 

Chaque étape comporte ses défis, mais en évitant les écueils courants et en s’appuyant sur les bonnes pratiques évoquées dans ce guide, vous maximisez vos chances d’attirer le profil idéal qui fera parler vos données.

En suivant ce guide complet de la fiche de poste Data Analyst au choix entre recrutement ou freelance, en passant par l’entretien et l’onboarding vous mettez toutes les chances de votre côté pour réussir le recrutement de ce talent rare. N’oubliez pas que le facteur humain est central : les meilleurs Data Analysts choisiront aussi votre entreprise pour sa vision, sa culture et les perspectives offertes. Soignez donc la relation candidat tout au long du parcours.

Enfin, si vous souhaitez être accompagné dans cette démarche ou accéder à un vivier de candidats qualifiés, n’hésitez pas à faire appel à des experts du recrutement tech. Lity, cabinet de recrutement spécialisé dans les profils Data, peut vous aider à dénicher et évaluer les meilleurs talents pour votre équipe. Pour explorer plus en détail votre projet de recrutement Data Analyst, contactez-nous via notre formulaire de contact nous serons ravis de vous guider vers le succès de ce recrutement stratégique. Bonne recherche du Data Analyst idéal !

À lire aussi
Vous recrutez aussi pour des postes commerciaux ?
Retrouvez notre article complet !

Comment recruter un bon commercial

Vous recrutez ? Vous Postulez ? Contactez-nous !